Ce matin de février la neige venait de recouvrir les montagnes de Chamonix, sur l’ensemble du massif du Mont Blanc s’ouvrait une fenêtre météo parfaite pour photographier les sommets majeurs du massif.
J’avais déjà observé les Grandes Jorasses depuis la terrasse du refuge du Couvercle, mais ce matin la je suis en hélico, porte ouverte, un pied sur le patin et la paroi des Jorasses se dessine devant moi. Elle est massive, sa pente est raide, si longue et haute, sauvage car difficile et inhospitalière à escalader en hiver mais à la fois belle.
J’avais envie de la photographier sous cet angle, en étant à l’Est. De là on peut photographier sa ligne d’arrête Sud à la lumière du soleil levant, venant d’Italie, orange et chaud.
Sur sa paroi Nord et les autres montagnes c’est à l’hombre, bleu et froid, où la Dent du Géant, le Mont Blanc, le Tacul et le Maudit viennent l’accompagner au fond dans ce grand massif.
Il est apaisant de photographier. J’ai encore à y faire la haut cet été 2020, lorsque le ciel brille et que glisse la voie lactée sur les montagnes…